lundi 9 janvier 2017

MORT D'UN VIEUX DINOSAURE PORTUGAIS

Mario Soares, le vieux dinosaure de la gauche portugaise se voit plébiscité dans la presse belge alors qu'il vient de rendre son âme à l'age de nonante deux ans. Je ne suis pas portugais, soit dit d'emblée, mais les trois ans (et demi) passés en prison en Portugal suite à mon geste de Fatima me donne droit -je crois- à me prononcer sur lui d'autant plus que ce fut un temps qui vint coïncider avec une phase zénithale dans la trajectoire du vieux politique socialiste. Un homme discuté, source de discorde dans sa vie et à l'heure de sa mort, quoi que puissent en penser les médias belges -et dans d'autres pays européens. Comme l'illustre le caractère partisan de l'hommage qui lui ait rendu à sa mort, au siège du parti socialiste portugais à Lisbonne, et un antre détail sauf trivial qui n'aura pas échappé à certains, savoir l'absence à ses funerailles du premier ministre, son compagnon de parti et coreligionnaire (socialiste) -Antonio da Costa- qui aura préféré continuer son voyage d'état dans l'Inde. Simple détail? On peut en douter si l'on songe aux origines -connues- de l'actuel premier portugais, d'une ascendance familiale rattachée aux anciennes possessions de l'Inde portugaise -Goa, Damao et Diu- et si l'on pense que Mario Soares passe pour l'un des artisans principaux de la décolonisation portugaise, savoir de la perte (particulièrement traumatisante) de l'ancien empire colonial portugais -beaucoup plus ancien dans le temps que le colonialisme moderne des restants pays européens- et chez beaucoup de Portugais cela reste dans le passif d'un bilan que certains jugent maintenant tellement positif. Et non seulement cela. Portugal est aujourd’hui presque en faillite, et autant en proie à la corruption que l'était dans les années de gloire Mario Soares tel que que je pus le suivre et constater depuis l'observatoire privilégié des prisons portugaises. Les indignées portugais se sont fait entendre il y a quelques années contre un gouvernement de droite, depuis lors, ils auront bien fermé leurs bouches. La corruption n'est pas diminué dans leur pays depuis pour autant. Loin s'en faut. Une figure controversée Mario Soares -à gauche même- et je parie même parmi les Portugais de Belgique chez qui on ne sent pas ce syndrome guerre/civiliste qu'on sent -a distance- chez les immigrés espagnols. Comme me l'aura fait voir un signe tout sauf trivial, savoir le retour en force chez l’immigration portugaise en Belgique de l'ancienne fête nationale au détriment de l’anniversaire fétiche du 25 avril (de la révolution des œillets) tombé dans l'oubli. Le jour de Camoes -le 11 juin (aussi appelé Jour des Colonies)- que les Portugais de Lisbonne accoutument  célébrer ces dernières années dans le bois de la Cambre, se voyait intronisé du temps de « l'Estado Nuovo » et sa réhabilitation va fatalement de pair avec celle du grand ennemi de Mario Soares, Antonio de Oliveira Salazar, qui donna son nom d'un prime abord au Pont sur le Tage (voir photo) -plus de trois kilomètres de longueur, le plus long du continent européen-, réalisation la plus emblématique de son régime. Et qui mourut en chef de l'État. L'une des figures plus calomniées, Salazar, de l'histoire contemporaine

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