samedi 22 avril 2017

DOMINIQUE VENNER ET SON HÉRITAGE

De Dominique Venner j'ai déjà parlé a maintes reprises aussi bien sur ce blog que sur mon blog en langue espagnole. L'intellectuel d'extrême droite (sic) -comme l’avait présenté invariablement la presse en France et également en Belgique lors de son décès en mai 2013 pendant le Printemps Français et les mobilisations dans la rue de la Manif pour tous-, qui se donna la mort devant l’autel de la cathédrale de Notre Dame à Paris d'une balle dans la bouche après avoir laissé une lettre en guise de testament spirituel et idéologique sur l'autel, pour qu'il n'y eut pas de doutes de ses motivations, et ma foi que sur ce point son acte fut tout à fait réussi. Il faut que le grain meure pour qu'il renaisse, dit le récit évangélique (ou quelque chose de ce goût là) et c'est vrai qu'en ce qui me concerne il fallut la fin tragique de Dominique Venner pour que je vinsse a connaissance d'une œuvre si vaste comme la sienne que je découvre progressivement depuis, de mes yeux quelque peu éberlués, à chaque fois que je me penche -comme c'est le cas maintenant- sur un de ces titres, et c'est de par la profondeur de se vues et de par ses connaissances encyclopédiques et l'érudition prodigieuse dont il fait preuve dans tous et chacun de ses ouvrages, au point qu'on se sent frappé de stupeur qu'il eut été condamné à un ostracisme si rigoureux dans les milieux académiques et universitaires de son vivant, comme certains de ses amis ne manquèrent de le dénoncer au moment de sa mort. Quoi qu'il en fut, il ne laissa pas moins une école derrière lui, qu'il avait lui-même fondée. Et je tombe maintenant sur un ouvrage classique de l’histoire de la Reconquista (espagnole) de la plume de Philippe Conrad (voir photo), celui qui fut son successeur dans la direction de la Nouvelle Revue d'Histoire Universelle, la publication (prestigieuse-) que Dominique Venner dirigeait au moment de sa mort. En Belgique eut-elle été possible une initiative de ce signe et de cette envergure (a la fois)? On peut bien le mettre en doute, ma foi. Une connaissance a moi dont je me garderais bien de mentionner ici le nom, docteur en Philo et Lettres par l'ULB (s'il vous plaît), m'avoua un jour que la France et la Belgique différaient sur le plan académique et universitaire de fond en comble et c'était dans la mesure où cette dernière -comme l’Espagne ou l'Allemagne- avait été située au cours de l'Histoire dans l'orbite de l'Empire, et les traditions de liberté intellectuelle étaient par voie de conséquence beaucoup moins enracinées dans ces pays que dans d'autres comme la France ou l'Italie ou même la Suisse qui échappèrent par contre a l'emprise de l'Empire, ce qui se traduisait -cela allait sans dire des paroles de mon interlocuteur belge, mais c'était de toute évidence ce qu'il voulait me faire comprendre, eu égard à mon cas personnel (ce dont je lui reste reconnaissant)- de par une emprise beaucoup plus forte du politiquement (et historiquement) correcte, et par voie de conséquence, d'une tolérance zéro par rapport à toutes les dissidences. A bon entendeur salut (a buen entendedor pocas palabras sobran)

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