mardi 30 mai 2017

LAÎQUES CONTRE "CATHOS"

Pilarisation est un phénomène typique des Pays Bas (au sens large du terme) sans parangons pratiquement sur le sol européen. Pas en Espagne en tout cas, et en France non plus. En Belgique par contre les piliers socialiste, libéral/franc-maçon et social/chrétien (catholique) sont incontournables et encore plus dans l”enseignement universitaire ou cette pilarisation e voit réduit à deux piliers à peine, le laïque et le « catho » La Universidad Complutense -actuellement à Madrid, héritière de celle d'Alcala (1495)- ne connaît pas ce phénomène ni l'ensemble non plus des universités d'état espagnoles qui ne peuvent pas se voir associées ou assimilée à un pilier ou à autre comme c'est bien le cas en Belgique francophone et flamande. Ou bien laïques -savoir, athées libre-penseurs outre un minorité protestante- , ou bien confessionnels (catholiques), il n'y a pas d'autre alternative. L”Espagne était depuis presque un siècle elle aussi en voie de pilarisation (rigide) de son monde académique et universitaire, de par l'emprise (tout-puissante) de l'Institución Libre de Enseñanza fondée au denier tiers du XIXe siècle à image de l'ULB, et qui fit implosion lors de l'éclatement de la guerre civile du 36. Comme l'illustre le cas de Miguel de Unamuno "institutioniste" notoire, et de son incident célèbre avec le fondateur de la Légion, Mlllan Astray, à l'Université de Salamanca au début de la guerre civile (voir photo) En France, ce phénomène n'existe pas non plus, et l'illustre le cas de l’Université de Lille (en phase de fusion géographique à présent elle aussi), héritière de la vieille université (catholique de Douai (1559) -dans les anciens pays-bas du Sud- , et qui reste catholique mais ne porte pas l’étiquette pour autant comme c'est le cas par contre de son homologue -si proche d'elle sous tant de rapports d'ailleurs- de Louvain, héritière de la vieille Université (catholique) de Louvain Studium Generale Lovaniensese (1425) Les recteurs de l”ULB, de l’Université de Liège (ULg) et celle de Mons (UMons) se son mobilisés maintenant en front laïque contre le projet de fusion de l'UCL et de Saint-Louis (Bruxelles) où ils voient un rapprochement confessionnel (sic) Rien de neuf dans le paysage académique, réplique les défenseurs de l fusion, et à mon humble avis, vu du dehors, je pense que ce dernier ont raison. Comment en pas voir en effet, un reflet -dans la réaction de ce front laïque- du vieux sectarisme pour compte de l”idéologie des Lumières des défenseurs attitrés de la Libre Pensée ? Et l'auteur de ces lignes sait un peu, ma foi, de quoi il parle.

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